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Philanthropie et impact social

Un nouveau modèle d'affaires

J’arrive tout juste de cet événement essentiel, organisé par HEC et IDEOS, qui a permis à plus de 300 personnes de tous horizons de réfléchir à l’avenir de la philanthropie, et particulièrement à son modèle d’affaires.

À chaud, voici les éléments dont je pense qu’ils vont contribuer à redéfinir la philanthropie au cours des prochaines années :

  • Comme l’a si bien dit Alexandre Taillefer, l’entreprise sociale ou philanthropique devra créer de la richesse et/ou du mieux-être pour toutes les parties prenantes de son activité (employés, consommateurs, propriétaires et communauté) sans laisser personne derrière ;
  • L’intention philanthropique devra être authentique, sans pour autant être exempte de marketing ; mais les dons d’entreprises qui ne paient pas d’impôt, ou qui s’enrichissent sur le dos des plus vulnérables, ne seront plus considérés comme tels ;
  • Dans le cas des fondations et des œuvres de bienfaisance, je crois que la philanthropie va se différencier de la charité en invitant l’usager de sa mission à la table de réflexion et dans les décisions de services ; en amont de « l’apprendre à pécher », il y a « l’apprendre à gérer la pêche », comme le dit si bien la co-fondatrice d’exeko, Nadia Duguay ; inclure les usagers dans la détermination des besoins, des nœuds et des opportunités deviendra un gage d’impact ;
  • La philanthropie devra avoir accès à du financement de risque, pour que les fondations et les œuvres de bienfaisance deviennent des leviers d’innovation et de créativité sociale ;
  • Les fondations et œuvres de bienfaisance devront avoir accès à du financement pour leurs opérations de base. Alors que les grands donateurs veulent toucher un impact précis et financer des projets sans contribuer aux frais administratifs, les fondations devront prendre le temps d’expliquer que les profonds changements sociaux sont rendus possibles par la lenteur et le long terme, qui permettent l’enracinement des transformations en profondeur ;
  • Et pour cela, les fondations et œuvres de bienfaisance devront se concerter pour sortir du paradigme de l’immédiateté dans la mesure d’impact, incompatible avec des changements sociaux dans la pérennité.

Voilà ce que je souhaite à ce magnifique secteur d’activité.

Pour en apprendre plus sur la façon de mettre ces idées de l’avant dans votre organisation

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